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Digital Learning : remplacer la salle de cours par un "Lab" ?
05 SEPTEMBRE 2016 / dispositifs
Le Digital Learning ne se limite pas au distanciel ou au poste de travail ; il est aussi une tentative d’intégrer le numérique dans les salles de formation, qui pourraient devenir de véritables “labs”, sous réserve d’une évolution allant très au-delà de l’équipement digital… 

E-learning et formation présentielle se sont longtemps observés en chiens de faïence ; chacun chez soi : la formation, c'est réservé à la salle ; le e-learning, c'est au poste de travail ou sur mobile. Avec quelques points de combinaison (par le bas) : le e-learning avant ou après, mais rarement pendant le cours en salle. La plupart du temps, on vit sa vie : certaines formations sont “100% e-learning” ; d’autres, les plus répandues, sont au contraire “tout présentiel” sans support e-learning.

Les choses évoluent - le numérique entre progressivement dans les salles de formation : ordinateurs ou tablettes reliés entre eux, tableau blanc interactif, post-it notes électroniques… Outils pour l’apprenant, outils pour le formateur, censés renforcer l’engagement, l’apprentissage collaboratif, enrichir la pédagogie, lui donner les moyens d’une mise en oeuvre de l’introuvable socio-constructivisme (au moins pour les formations de courte durée, orientées sur les besoins du business).

Pourquoi pas ? Sous réserves.

La première, c’est d’éviter la gadgétisation : à jouer, durant le cours, avec ces applications à vocation pédagogique, à diffracter son attention sur ces nombreux écrans, l’apprenant peut facilement perdre de vue l’essentiel : les savoirs qu’il doit retirer de sa formation. Cet écueil n’est pas une vue de l’esprit, comme on peut le voir sur la prise de note : de récentes études (universités américaines) ont abondamment prouvé la supériorité de la prise de notes manuscrite sur celles qu’on prend avec son ordinateur - au lieu de vouloir tout saisir au clavier pour ne perdre aucun mot de ce qui est dit, la prise de note traditionnelle est déjà un premier effort d’apprentissage - sélection de ce qu’on va noter, hiérarchisation, reformulation - qui augmente fortement la rétention des savoirs. 

Deuxième réserve : la salle de formation doit être réorganisée pour tirer un réel parti du digital. Lequel est une culture identifiable à ses “marqueurs”, ses mots-clés (dans le désordre) : agile, consumérisation, mobilité, badge, expérience utilisateur, innovation, accélération, design, collaboratif, social learning, Web… Il ne suffit pas d’introduire le digital dans une salle de formation pour qu’elle contribue aussitôt à l’exigence de mobilité, d’agilité, de “collaborativité”. Par exemple elle devra disposer d’un mobilier permettant de satisfaire au double impératif du design (l’objet table ou chaise aussi moderne, fonctionnel, beau que l’objet digital) et d’une réorganisation de l’espace : le social learning, l’expérience apprenant passeront par un travail en ateliers , sous-groupes à géométrie variable qui se regrouperont dans des plénières de courte durée puis retour en petites entités, sans cesse tout au long de la session de formation. Mobilier forcément léger (à roulettes), espaces modulables par des cloisons mobiles, murs servant d’écritoire collectif où chacun peut s’exprimer / contribuer, etc.

Troisième réserve : l’utilisation de ces Labs de formation suppose une montée en compétence des formateurs (et des apprenants). L’ingénierie de formation - qui dicte les activités et modalités pédagogiques, le rôle de l’animateur et des apprenants, le séquencement du parcours dans le temps du présentiel, les ressources et documents utilisés, la façon d’évaluer les acquis, etc. - doit prendre en compte cette nouvelle “mise en situation” de la formation. Une lourde responsabilité de conception, dont l’exercice ne va pas de soi, si l’on en croit les difficultés que les équipes formation continuent de rencontrer avec le modèle e-learning, 15 ans après son émergence. Notons au passage que cette nouvelle ingénierie présentielle devra s'articuler toujours plus étroitement avec le Digital Learning distanciel, ce qui en augmente la complexité d'ensemble.

Quatrième réserve : la capacité d’investissement des entreprises, car ces nouvelles salles sont d’un coût très élevé (dépassant fréquemment deux cents mille euros et plus). Sauf à ce que l’initiative vienne de la direction de l’entreprise, qui souhaiterait en faire une vitrine (avec le risque de gadgétisation mentionné plus haut), le responsable formation devra fourbir ses arguments : quel retour attendre de cet investissement, dès lors qu’il devrait être progressivement étendu à toutes les salles de formation ? On comprend que ces Labs de formation soient encore surtout réservés à quelques grandes écoles, ou bien qu'ils se présentent sous la forme de salles de formation traditionnelles qui ont été saupoudrées de numérique.

Michel Diaz

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